Toulouse teste la caméra « intelligente »

SIPPRO accompagne la ville de Toulouse depuis 2015

Si la caméra intelligente n’est pas encore officiellement en vigueur au centre-ville, Toulouse reste à la pointe de la technologie en matière de surveillance. Déjà testées mais pas encore en service, ces caméras permettront de mieux détecter les comportements anormaux ou à risque, sur la voie publique.

Dissimulées dans le paysage urbain, les 350 caméras de la vidéoprotection à Toulouse quadrillent la ville comme jamais auparavant. Perchées sur un mât ou sur une façade d’immeuble, elles font «tomber» des petits dealers de quartier, des trafiquants en tout genre et constituent une aide précieuse aux enquêtes de police. Mais ces œilletons chargés de traquer les infractions sur l’espace public ne se contentent plus de filmer les scènes au détour d’une rue. Dotées d’une nouvelle technologie déjà testée depuis le centre d’information et de commandement de la police municipale toulousaine, quartier Saint-Cyprien, ces caméras dites «intelligentes» pourraient désormais mieux détecter une situation anormale sur la voie publique et informer l’opérateur vidéo. Ce scénario à la Orwell n’appartient plus à la science-fiction. La ville de Toulouse expérimente ce système révolutionnaire déjà annoncé l’année dernière. «Seules quelques caméras sur les 350 sont équipées à titre expérimental d’une technologie dite intelligente», assure Olivier Arsac, adjoint au maire en charge de la sécurité. Mais l’expérience ne devrait pas déboucher sur une généralisation de cette technologie qui, selon l’élu, doit encore faire ses preuves. Ce système repose sur un logiciel spécial détectant les situations à risque par le jeu des redoutables algorithmes.

Exemple : un individu dépose un sac de sport devant une école. L’image apparaît dans le flux continue du mur d’écran que visualise l’opérateur vidéo. Une image qui peut très bien lui échapper en temps réel en raison de la multitude des images qui défilent devant son mur. Grâce à un savant paramétrage de données, une alerte automatique est alors émise permettant à l’opérateur d’être avisé plus rapidement de la présence du sac suspect. Des patrouilles sont alors envoyées sur place avant l’arrivée des démineurs. Les caméras intelligentes au service de la sécurité sont déjà très bien exploitées dans les pays nordiques où l’ingénierie permet de détecter et parfois d’anticiper la commission d’infractions.

Si la caméra intelligente n’est pas encore officiellement en vigueur au centre-ville, Toulouse reste à la pointe de la technologie en matière de surveillance. Des caméras thermiques sur les berges de la Garonne permettent déjà de détecter des personnes qui tombent à l’eau. À La Daurade, c’est une caméra parlante qui s’adresse aux contrevenants pour un bref rappel à la loi en cas d’infractions mineures. Enfin, 102 caméras permettent de faire la chasse aux automobilistes mal garés. L’amende parvient au contrevenant quelques jours plus tard : de 17 € à 135 € en fonction de la gravité de l’infraction.

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