Dix nouvelles caméras de vidéoprotection sur le parvis nord de la gare de Béthune
Les nouvelles caméras de vidéoprotection ont été installées sur le parvis nord de la gare de Béthune et s’ajoutent à un « parc » de 120 caméras déjà opérationnelles ailleurs en ville, déployées depuis 2014.
Les mâts d’éclairage du parvis nord de la gare de la ville accueillent depuis peu de nouvelles pensionnaires : dix caméras de vidéoprotection neuves distribuées par SIPPRO et installées par les équipes de SNEF DUNKERQUE à des endroit stratégiques.
La gare de Béthune a accueilli 1 744 515 voyageurs en 2018 (près de 2,2 millions de personnes en tenant compte des non-voyageurs) selon la SNCF. À terme, se satisfait Pierre-Emmanuel Gibson, premier adjoint au maire de Béthune, les trajets à pied entre le futur centre Olympie 2, au Mont-Liébaut, et la Grand-Place, en passant par la nouvelle passerelle, seront vidéoprotégés. Aujourd’hui, le parc de caméras de la ville, dans sa globalité, contient 120 unités.
Le parvis nord est en cours d’équipement des 10 nouvelles caméras et d’autres seront installées pour filmer les abords de l’école de musique, puis le chemin qui mène rue Langevin d’ici peu. Enfin, dans ce secteur, un mât va surplomber la passerelle, qui sera mise en service début mars. Soit une dizaine d’autres caméras à venir.
Deux lecteurs automatiques de plaques d’immatriculation
Sur le parvis nord deux des caméras vont enregistrer automatiquement les plaques d’immatriculation de tous les véhicules qui passent avenue de Lens, avenue du Maréchal-Juin et boulevard Poincaré.
À l’avenir, le dispositif va être encore étoffé puisque courant 2020, de nouvelles caméras vont être orientées vers le pôle d’échanges multimodal nord (la gare routière, qui voit passer 1 300 usagers chaque jour), et d’autres sur le parking TER qui sera aménagé par l’agglomération avenue Juin.
Personne derrière les caméras
À Béthune, il s’agit de vidéoprotection « passive » : si les sites visés sont filmés en continu, les séquences sont enregistrées et stockées dans un serveur. Elles sont extraites et transmises aux enquêteurs sur réquisition uniquement. En clair, il n’y a personne derrière les caméras pour les piloter ou analyser les images en direct, comme dans un centre de supervision urbaine (CSU). Béthune pourrait-il s’équiper d’un CSU ? Les coûts d’exploitation ne seraient plus les mêmes, avec l’aménagement de locaux dédiés et l’emploi de personnel habilité 24 h/24.
Cette dimension intercommunale a déjà cours dans l’Arrageois, fruit d’un partenariat entre Arras et la communauté urbaine. Les images d’environ 200 caméras d’Arras et de villes alentours sont scrutées dans un CSU installé à Arras.
La vidéoprotection est devenue «un réflexe»
Cent vingt caméras déjà en service à Béthune, dix à venir sur le parvis nord de la gare, dix autres en 2020 côté sud… Contre zéro en 2014. « Les abords des quatorze écoles sont filmés, la mairie, le centre administratif Victor-Hugo, les parcs dont Catorive… C’est devenu un réflexe naturel, on équipe », résume Pierre-Emmanuel Gibson, pour qui « les caméras, ce n’est pas la panacée. Mais c’est un outil dans le dispositif de tranquillité plus vaste. On est aussi passé de 9 à 22 policiers municipaux, de deux à quatre véhicules de patrouille, deux chiens. »
La stratégie de l’exécutif béthunois est en tout cas posée : « Dès qu’il y a un équipement public neuf, on vidéoprotège. C’est un réflexe pour nous. Aujourd’hui, il est inconcevable d’aménager un espace sans vidéoprotection. Ce n’est pas Big Brother, c’est un outil de tranquillité. Et parfois on nous le réclame. On doit sécuriser là où il y a du flux, les espaces publics très fréquentés », explique Pierre-Emmanuel Gibson.
En chiffre
50 000 euros, le montant du déploiement de la dizaine de caméras sur le parvis nord de la gare de Béthune. Le dossier est subventionné par l’État et par la Région Hauts de France. Le reste à charge pour Béthune s’élève à moins de la moitié du coût du projet, selon Pierre-Emmanuel Gibson.
La Voix Du Nord – Janvier 2020